
SANTA CRUZ – Le retour (le 13/06/2016 et le 14/06/2016)

Jour 2 :
Ah oui, petite précision que je n’ai pas encore apportée, mais depuis le Canyon de Colca, j’ai découvert les infusions de coca, servies quasiment à chaque repas. Il paraît que ça aide à lutter contre le mal de l’altitude. Je ne saurais pas vous dire si j’en ai besoin, mais je ne m’en prive pas.
J’ai aussi des feuilles de coca, à machouiller. Elles m’ont été données par l’une des françaises croisées dans le Canyon de Colca. Je n’ai pas encore testé.
Jour 1
Puno, donc… Beaucoup de boutiques vendant des vêtements en Alpaga, des restaurants à touristes, la ‘plaza del armas’, le lac, le marché artisanal, le marché central…
C’est d’ailleurs au marché central que je prends mon premier petit déjeuner à Puno. Il est environ 8h00 du matin et j’erre au milieu des stands du deuxième étage du marché, parmi les locaux venus prendre leur petit déjeuner, qui semble être, majoritairement, une soupe avec des morceaux de pomme de terre et un bout de viande au choix (tête, pied, …).
Je cherche désespérément les touristes, comme à chaque fois que je me sens un peu perdue, mais comme je n’en vois pas, je me lance, moi aussi, dans la dégustation d’une soupe matinale. Un peu difficile au début, car c’est un bouillon à base de mouton. Un peu fort pour démarrer la journée, mais finalement, je m’y fais bien.
Et c’est parfait, parce qu’ici, il fait plutôt frais.
Ça me permet de partir à l’assaut des rues de la ville. Et quand j’entends au loin une fanfare, je presse le pas pour voir ce dont il s’agit. Ce sont les enfants des différentes écoles de Puno qui défilent en tenue de sport pour rejoindre le stade de la ville où ils vont s’affronter à l’occasion des jeux scolaires de Puno. Des panneaux portés par les enfants précisent les sections sportives : football, ballon mano (handball ?), volley-ball…
Pour l’après-midi, j’ai prévu une excursion à Sillustani, site funéraire pré-inca où il est possible de voir des ‘chullpas’. Les ‘chullpas’, ce sont des tombeaux en forme de tour, dans lesquelles étaient enterrés les morts, en position foetale pour faciliter le retour à la vie. Un guide est indispensable pour profiter pleinement de l’endroit. Et étant novice en termes de civilisations pré-incas et incas, j’apprends plein de choses, notamment concernant certains symboles de ces cultures :
Oui, le détour, parce-que quand je suis montée sur le bateau, ce matin, j’imaginais que l’on filait directement vers l’île d’Amantani. Sur cette île, nous sommes accueillis par les femmes des familles qui nous nourrissent et nous hébergent pour une nuit. Répartis par petits groupes de touristes, nous traversons le village pour rejoindre les maisons traditionnelles de nos hôtes.
Fait marquant : ces femmes sont occupées quasiment en permanence à tricoter ou filer la laine. Oui oui, même en marchant.
Apres un déjeuner copieux et un petit temps de repos, nous nous retrouvons entre touristes (et l’île n’en manque pas) dans l’après-midi pour une ascension jusqu’au temple de Pachatata.
La lumière de fin de journée est superbe.
Je me prête au ‘jeu’ et je fais 3 voeux en tournant autour du temple. Petite confusion toutefois avec la pierre qu’il faut disposer sur le temple. Avant les 3 tours ? Après les 3 tours ? En ayant fait les 3 tours la pierre dans les mains ?
Après avoir goûté une sorte de donuts locaux à base de citrouille que je trouve bien meilleurs que les donuts américains, les éclairs que l’on aperçoit au loin sonnent l’heure du retour.
‘Dîner en famille’, puis, c’est la fête : vêtus de tenues traditionnelles, nous rejoignons la salle communale pour danser tous ensemble au rythme d’une musique locale jouée par des musiciens du village.
Le lendemain matin, après un petit déjeuner copieux, nous remontons sur le bateau et filons vers l’île de Taquile. Ici, ce sont les hommes qui sont en charge du tricot et les tissages, aux points extrêmement fins, également réalisés par les femmes, sont classés au patrimoine culturel immateriel de l’humanité. C’est ce qui justifie les prix*.
La place principale du village que nous traversons permet de visiter la toute petite exposition de photos prises par les habitants de l’île lors d’une ‘experience’ il y a quelques années. Il paraît d’ailleurs que beaucoup de touristes ont été pris en photo à cette occasion, mais ils auraient acheté ces photos, ce qui expliquerait pourquoi il y en a si peu d’exposées. J’aime cette idée, parce que, bien que j’essaie un peu (voire beaucoup lors de ce séjour sur les îles), je ne suis jamais très à l’aise avec le fait de photographier des gens.
Une démonstration de tissage, de tricotage, de lavage (blanchissage) de la laine des moutons à partir d’une plante locale, un repas et hop, c’est l’heure de la sieste sur le bateau qui nous ramène déjà vers Puno.
* Pour être honnête, je n’ai, pour l’instant, pas retrouvé la même qualité de tissage et je regrette de ne pas avoir acheté la ceinture que j’aurais si bien vue sur une robe noire ou blanche. Maintenant, je vais être obligée d’apprendre à tisser…
Ometepe, une île qui héberge 2 volcans sur le lac Nicaragua. Une île au milieu d’un lac tellement grand que par endroit on ne voit pas les rives du ‘continent’ et que les vagues qui se forment à la surface se terminent parfois en petits rouleaux. Une île à visiter entre ascensions et balades en bord de plage.
Je fais le trajet depuis Granada avec Julien, rencontré la veille lors de la sortie au volcan Massaya. Après un trajet en bus et en taxi, nous montons à bord d’un petit bateau.
La plupart des gens semblent endormis alors qu’au premier aperçu de l’île, nous nous extasions devant le volcan Conception qui se dessine derrière la brume (de chaleur).
A la descente du bateau, devant nous, une grande rue bordée de drapeaux colorés qui flottent dans le vent. Nous prenons à gauche et, après quelques renseignements, nous trouvons l’hébergement que j’avais réservé. Cette fois, j’ai opté pour une ‘chambre chez l’habitant’ et comme il reste de la place, Julien s’installe également à la Casa Mauro. L’accueil est très agréable, les chambres sympas et les hamacs installés dans le jardin avaient déjà attirés mon attention dans le descriptif de la maison.
Une petite balade nous permet de découvrir les environs et nous laisse le temps de décider du programme du lendemain : ce sera l’ascension du volcan Conception.
Départ par le bus de 7h15, après un petit déjeuner matinal préparé par Massiel, la femme de Mauro, nos hôtes.
Marco, un cousin de la famille, sera notre guide pour la journée.
Un départ rapide, trop rapide, sous les nuages, a raison de mon énergie, et très vite je sens que la journée va être difficile pour moi. Alors je vous en épargne les détails (ou je m’épargne de revivre ces moments pénibles) pour ne garder que l’essentiel et le meilleur de cette journée, parce qu’au final, c’était quand même une super journée : l’observation de quelques singes et oiseaux sur la première partie du chemin ; au mirador, une vue partielle sur une ancienne coulée de lave, lors de l’ascension et totalement dégagée à la descente ; l’arrivée au sommet, complètement bouché et venteux, mais sommet quand même ; la descente aidée de 2 bâtons de bois que Julien a réussi à récupérer auprès de marcheurs avec qui nous finirons la descente ; le ciel qui se dégage et laisse apparaître un panorama magnifique sur la vallée et sur le cône parfait du volcan ; …
Un dénivelé positif (puis négatif) d’environ 1500 mètres et 9 heures de marche plus tard (ou presque parce que ce temps inclus le pique-nique du déjeuner), et c’est le moment bien méritée d’une bonne douche et d’une petite bière dans l’un des hamacs du jardin, épuisée, mais ravie de la journée.
Par contre, demain, c’est repos !
Après un petit déjeuner ‘en ville’ accompagnés de Duke, le chien de la maison, nous louons un scooter pour parcourir une partie de l’île. Nous étions plus ambitieux que cela et pensions en faire tout le tour, mais nous avons préféré profiter d’un arrêt pour grignoter et boire un jus de fruit fraîchement pressé, tout en observant les hommes du village en pleine concentration devant le match ‘Barcelone – Atletico Madrid’, d’une balade à la lagune de Chaco Verde avec bain de boue non prévu sur une partie de la lagune pas tant asséchée qu’elle n’y paraissait et d’une bonne baignade sur la plage de Santo Domingo, dans l’eau chaude du lac Nicaragua.
Le plein d’énergie refait, le lendemain je suis partante pour l’ascension du deuxième volcan de l’île, le Maderas, réputé plus facile. Mais cette fois-ci, pas de guide et une allure plus modérée dès le départ.
Une heure et demi de scooter, dont 30 minutes de piste, et nous voilà au pied du volcan, où un commerçant nous propose gentillement de garder le scooter.
Quelques minutes de marche, nous rattrapons les 2 personnes devant nous. Des locaux. Après les politesses d’usage, s’ensuit la discussion suivante :
– Eux : ‘Et vous allez où ?’
– Nous : ‘Au sommet du volcan Maderas.’
– Eux : ‘Sans guide ?’
– Nous : ‘Oui, sans guide.’
– Eux : ‘Eh ben, ce n’est pas par là…’
Ah… c’était une bonne chose que nous les croisions. Demi-tour et cette fois, plus de problème d’itinéraire, même si, à l’approche du sommet, j’émets quelques doutes. Surtout quand le chemin devient extrêmement boueux et parsemé d’obstacles tels que des arbres couchés en travers ou des racines à escalader pour grimper à ‘l’étage supérieur’. Jusqu’à ce que nous croisions un groupe qui nous indique que nous sommes à 1 minute de l’arrivée. Et là, c’est magnifique. D’un côté, nous pouvons observer le cratère rempli d’eau et dans lequel il est possible de se baigner, et de l’autre, une vue superbe sur le lac et la vallée. Cela aurait été dommage de ne pas venir jusque là.
Et comme j’effectue la descente sans problème et à un bon rythme, nous avons même un peu de temps pour une baignade.
Et pour le dernier jour, ce sera balade dans une plantation de café, pique-nique sur la plage et coucher de soleil.
Et j’allais oublier, la photo avec toute la petite famille : Mauro, Massiel, Sandrita (leur fille de 5 ans) et Duke. Il ne manquait que le chaton de la voisine, à peine sevré et amateur de bière.
Et voilà, un autre endroit du Nicaragua que je quitte avec un pincement au coeur. Ses volcans, ses paysages, ses plages et la gentillesse des habitants resteront probablement longtemps dans ma mémoire.
J’ai bien cru que je n’irais pas sur Kangaroo Island. Je n’arrivais pas à trouver de voitures disponibles sur l’île, ni de tours réservables sur internet dans des délais courts. J’ai bien failli baisser les bras.
Mais a mon arrivée à 6h00 du matin à Adélaïde, après une nuit de bus depuis Melbourne, j’ai foncé au seul guichet ouvert pour connaître leurs disponibilités. Il restait 2 places pour un tour de 2 jours qui partait le lendemain.
J’étais un peu réticente, suite à mon expérience à Fraser Island, mais je voulais tellement aller sur cette île que j’ai signé tout de suite.
Et j’ai bien fait.
D’abord parce que la guide multi-tâches était géniale. Ses explications étaient claires et elle semblait passionnée.
Ensuite, parce que le groupe (moins de 20 personnes) était très sympa.
Et surtout, parce que Kangaroo Island, c’est magnifique : lions de mers avec leurs bébés, koalas à l’état sauvage, formations géologiques, plages de sable blanc…
Bien que nous ayons vu beaucoup de choses, nous avons quand même eu un moment de temps que j’ai occupé à faire un peu de canoë et papoter.
Ah, j’allais oublier : j’ai également testé le sand boarding, en position ‘luge’. Une pente raide, de la wax et hop ! Ça glisse à une bonne vitesse.
J’avais hâte d’arriver en Tasmanie.
Et ça y est, j’y suis.
Une arrivée perturbée : la veille, j’avais réservé une voiture via un courtier sur internet, mais à mon arrivée, le loueur n’avait pas connaissance de ma réservation… et pas de wifi pour vérifier si j’avais reçu un mail du courtier qui m’indiquait un problème…
Après avoir demandé à chaque loueur s’il n’avait pas ma réservation (il paraît que ce genre d’erreur de la part des courtiers arrive assez souvent – dixit les loueurs de voiture de l’aéroport d’Hobart), je me décide à louer une autre voiture* et à partir pour le Sud de l’île.
Une première semaine de nature et de bout du monde :
Nous sommes mardi et mon planning se résume pour le moment à : visiter le marché de Salamanca (à Hobart) samedi matin, passer les journées de dimanche et lundi sur Bruny Island et retrouver JuMaNa mardi matin à l’aéroport.
Et finalement, de jour en jour, de randonnée en randonnée, de camping en camping, mon programme se dessine.
South National Park et Cockle creek
Hartz National Park
Mount Field National Park
Je combine ensuite plusieurs randonnées, mais je ne parcours qu’un bout de la dernière, car le temps passe vite et j’ai prévu de prendre la route en fin de journée.
Toutefois, poussée par 2 dames rencontrées sur le parcours, je m’engage un peu plus loin que prévu pour approcher de 3 beaux lacs glaciaires que j’aperçois.
Le ‘détour’ en vaut la peine.
Ce soir, je replante ma tente au même endroit que le veille, mais j’ai profité de magnifiques paysages dans lesquels je me serais bien attardée un peu plus.
Et le matin suivant, je m’approvisionne en eau chaude auprès d’un couple d’allemands…
Tasman Peninsula
Le diable de Tasmanie
Je voulais en voir un, absolument !
Et comme je n’étais pas sûre d’en croiser dans la nature, je suis allée dans un parc animalier dédié à leur cause.
J’ai bien vu quelques diables de Tasmanie, des oiseaux, des kangourous, des wallabies,… puis je suis partie. Les zoos ne sont définitivement pas un plaisir pour moi.
Et pour finir la journée, j’ai trouvé un petit bout de terrain privé (moins de 5€), sur lequel les propriétaires ont ajouté douches, WC et cuisine ouverte. J’ai planté ma tente face à la mer et bu mon premier verre de vin rouge australien offert par un couple d’allemands vivant vers Brisbane depuis 5 ans. Leur ressenti concernant la vie en Australie : un meilleur équilibre dans les priorités entre travail et loisir, au quotidien.
Le marché de Salamanca
Bruny Island
Je profite quand même d’un arrêt à la fabrique de fromages de Bruny Island pour faire des provisions pour la semaine prochaine.
Au lieu des 2 nuits que j’avais envisagées de passer sur l’île, je rejoins la Tasmanie le 2ème soir. Je loue un emplacement dans un camping où il y a le Wi-Fi. Retour à la ‘civilisation’.
Une deuxième semaine en famille
Récupération de JuMaNa et du campervan à l’aéroport.
De campings ‘sauvages’, où nous nous réveillons seuls au monde devant des étendues d’eau sur lesquelles se e reflètent le soleil, en campings avec douche chaude et cuisine, nous parcourons le nord de l’île, pendant une semaine :
*Louer une voiture en Australie, c’est conduire à gauche, volant à droite et la plupart du temps, une automatique. C’est déclencher les essui-glaces à la place du clignotant. C’est essayer de poser le coude gauche sur le rebord de la fenêtre et constater qu’il tombe plus bas sur l’accoudoir. C’est ‘serrer’ à gauche, trop à gauche, mais ne pas toucher le poteau. C’est ne pas vouloir conduire de nuit pour éviter de tuer un animal, mais conduire quand même de nuit. Mais malgré tout cela, louer une voiture en Australie, c’est tellement plus d’autonomie et finalement, ça devient vite naturel.
Modes de déplacement de la journée :
J’en ai profité toute la journée.
Apres un tour de l’île (il faut compter 45mn de marche), qui m’a permis d’observer la trace d’une tortue venue pondre, les oiseaux par centaines, d’entendre le bruit du corail mort sur la plage foulée par mes pas,… j’ai profité du mini cours de snorkelling et de la balade en bateau.
C’est à ce moment que j’ai risqué ma vie en nageant avec l’animal le plus dangereux du monde : la tortue (‘parce qu’elle tord et elle tue’ – ‘blague Carambar’ empruntée @Elodie).
Après le déjeuner, le temps était compté. J’ai décidé de refaire du snorkelling, ce qui m’a permis d’apercevoir un gentil requin qui stagnait au fond de la mer.
Et je vous le dis, d’après mon expérience sur cette même journée : il y a moins à craindre d’un requin qui dort au fond de la mer que d’un petit poisson qui cherche à défendre son territoire lors de la séance de fish feeding (sa légère morsure m’a surprise).
Bilan de la journée :
Nager avec une tortue : check,
Voir la barrière de corail : check,
Voir une (petite) raie manta : check,
Voir un requin (pas blanc) : check,
Et tellement d’autres choses…
Lady Elliot Island était à la hauteur de ce que j’avais imaginé.
Ajouter à cela une soirée papotage en anglais au backpackers, et vous avez la combinaison pour une journée parfaite.
Ma prochaine étape ? Rdv à Sydney.
J’abandonne le ‘Centre Rouge‘. Le coût du billet d’avion + le coût du prestataire reviennent trop cher. Je préfère garder le budget pour louer une voiture en Tasmanie et me payer un opéra à Sydney. Je trouverai une autre manière de comprendre l’art aborigène.
Bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas ma tasse de thé.
Mais Fraser Island, c’est aussi :